Meridian Anarchy
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Meridian Anarchy

clans de gens sauvages, se battant pour la liberté.
 
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 Endlessly Killing

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2 participants
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Effie
ιт'ѕ ɢoɴɴα вe leɢeɴd...wαιт ғor ιт....dαry ! leɢeɴdαry ! ι'м αweѕoмe
Effie


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Endlessly Killing Empty
MessageSujet: Endlessly Killing   Endlessly Killing EmptyMer 22 Aoû - 10:01

" 1864, La Nouvelle-Orléans est en proie à vague meurtrière. Les principales victimes sont la gente féminine. Alors que les maîtres de foyers cloîtres leurs femmes et filles chez eux une jeune adolescente rebelle déjoue les règles et rôde la nuit. Mais les assassins rôdent.... et la tuerie ne risque pas de s'arrêter "

Prologue


Le soleil descendait dans le ciel. La vue du port chaque soir était époustouflant. Le soleil se couchait dans l'horizon de l'eau, ses reflets mouvant au rythme des vagues et ses reflets colorés. Une silhouette menue observait la scène en silence, la brise jouant avec ses mèches flamboyantes. Le bruit d'un frottement de pieds contre le sol dur résonna comme un écho. En cette soirée fraîche d'automne le port semblait vide et personne n'était présent hormis la jeune femme. Elle tourna la tête en quête de l'origine du bruit. Rien. Tout était calme et particulièrement silencieux. La jeune femme arqua un sourcil puis haussa les épaules. Elle inspira profondément et se retourna vers l'océan. Un nouveau bruit résonna. Se tournant en sursaut la jeune femme se retrouva nez à nez avec un inconnu, elle voulu crier mais son agresseur l'en empêcha. Une lueur sauvage abritait son regard. Une violente douleur lui transperça l'estomac, elle baissa son regard vers l'origine de la douleur. Une tâche pourpre s'étendait sur sa robe. L'odeur métallique monta : du sang. Le ravisseur essuya son arme et disparu dans l'obscurité. La jeune femme sombrait dans un état de semi-conscience proche de la mort, la seule image qui lui venait était un regard noir comme le jais, noir comme le charbon, noir comme la mort...


Chapitre 1

La nuit touchait à sa fin. Le monde semblait se réveiller de sa torpeur. Le visage des personnes debout se déformaient dans un rictus à la vue du journal parut à l'aube. En effet la première page attirait tous les regards. Un titre en gras en disait long sur l'article : LA VAGUE MEURTRIERE FRAPPE DE NOUVEAU ! De quoi attirer tout les passants vers les journaux. En dessous de ce titre figurait le portrait d'une femme au teint livide, blanche comme un linge. Les paupières closes et les lèvres légèrement entr'ouvertes, et en ne regardant que son visage on aurait dit que la victime dormait. Sauf que à partir de son cou de multiples entailles, fines et peu profondes lacéraient sa gorge et ses bras. Sa robe en satin violet prenait une couleur tout autre à cause du sang et le tissus baignait dans le liquide rougeâtre qui s'étalait jusque sur le pavé. Une double page entière était consacré à la tuerie qui terrorisait la Nouvelle-Orléans. Les principales victimes était les femmes. Tandis que les pères de foyers se demandaient s'il n'était pas préférable de garder les femmes dans leurs habitats et qu'elles ne sortent plus, la gente féminine lisait le journal terrorisées. Une jeune adolescente traversait la rue. Un journal trônait au milieu de la rue. Elle s'arrêta et observa la première page. Haussant les épaules elle reprit sa route. Elle ne comptait pas traîner dans son pâté de maison, elle devait atteindre l'artère principale avant qu'on se rende compte de son absence. Sa mère était morte d'inquiétude et ne voulait plus sortir. Quand à son père il travaillait au cirque avec tant d'énergie qu'il ne se souciait de sa famille dès que le labeur se finissait, le soir. Mais son frère ne la lâchait jamais, plus âgé et plus sage qu'elle. Alors que la vague meurtrière sévissait Aïres continuait sa vie. Toutes les adolescentes sortaient seulement en plein jour et accompagnées d'au moins deux hommes. Mais ceux-ci exaspérés par les présences de leurs filles ou sœurs les laissaient au foyer plutôt que de leurs octroyer le droit de sortie. Elle atteignit le port rapidement. Elle s'y rendait chaque matin pour ensuite traversé le Vieux Carré et se rendre au lac. Pour elle c'était le cœur de cette ville. Il renfermait l'âme de la ville. Lieu de transit important. Sans son port la Nouvelle-Orléans semblait banal. Quoique ses meurtres en série lui donnait de plus en plus de réputation. Les effluves parfumés de l'océan lui vinrent aux narines. Elle inspira profondément. La brise soulevait ses larges boucles brunes qui voletaient autour de son visage. Cet automne s'annonçait frais et venteux. Son regard s'arrêta sur le pavé tacheté de pourpre au sol. La scène du crime était sous ces pieds. Elle dépassa cette zone en toute insouciance. Son regard de bronze brillait d'une certaine lueur. Soudain on l'interpella. Elle tourna son regard vers la source sonore. Aîres leva les yeux au ciel, encore ce Matt Pines, il était assez gentil mais véritablement collant depuis le début des meurtres. Ils n'étaient pas amis, en vérité Aïres n'en avait aucun, mais depuis le moment où les premières victimes ont commencées Matt et son complexe du héros ne la lâchait pas. Comme elle continuait sa routine sans se soucier du danger il la collait encore plus. C'était un adolescent bien bâti. Une chevelure blonde et des iris sombres. Il possédait un teint hâlé et une multitudes de tâche de rousseurs dans le cou. Il venait de terminer sa scolarité au lycée de jeune hommes au printemps. Elle était rentrée à la Nouvelle-Orléans depuis à peine deux saisons, elle avait du étudié à Richmont ce qui l'avait fort déplu. Et pourtant Matt Pines faisait comme s'il devait être le garde du corps de chaque adolescente dehors... Elle décida de l'ignorer et se pivota sur elle-même. A ce moment elle se percuta à un corps dur. C'était un homme légèrement plus âgé qu'elle. Les vingts ans grand maximum. Le regard charbonneux et aux mèches d'ébènes. Un teint blanc mais légèrement hâlé, contrairement à Aïres qui possédait un teint presque cadavérique. Il lui sourit et s'excusa.

-Excusez-moi mademoiselle. Je n'étais pas vigilant.

Il marqua une pause et continua

-N'est-il pas préférable qu'une jeune fille reste chez soi en ces temps qui courent ?

Elle lui lança un regard mauvais. Pour qui il se prend celui-là ? Je sors si j'en ai envie. Pensa-t-elle mentalement. A son tour elle répondit.

-Et n'est-il pas préférable aux hommes de «  veiller » sur leurs foyers au lieu de converser avec la première venue ?

Elle mima les guillemets et posa ses mains sur ses hanches. Elle n'était certes pas dans les règles de la politesse mais elle s'en contre-fichait. Elle ne voulait pas de leçon de moral. L'inconnu se renfrogna. Il posa son regard sur le journal avant de répondre.

-Je dis cela pour que vous évitiez de finir comme cette....

Il lu le prénom dans l'article

-Emilie. Tentez de garder vos distances sinon la seule chose que vous verrez sera le trépas...

Sur ce il s'éloigna et marmonna une réplique tout bas dont Aïres ne distingua pas un mot. Puis il se retourna vers elle.

-J'allais oublié. Je suis le Comte Ainsley.

Sans attendre une réponse il partit. Mais Aïres avait distingué une tâche pourpre sur son col. Cet homme était un nouveau venu et cela lui sembla évident. Ce Comte Ainsley était louche et Aires se jura de le surveiller. Tandis que le Comte se dirigeait vers le quartier français Aïres questionna quelques habitants et apprit que le Comte Willian Ainsley, était arrivé il y a trois semaines à peine. Un rictus se figea sur les lèvres de l'adolescente. Les meurtres ont débutés il y a deux mois. Mais le doute planait toujours, après tout les fausses identités couraient les rue de cette ville.... Elle suivit donc l'homme jusqu'au Vieux Carré, le quartier français. Il s'arrêta devant la demeure de Delphine Lalaurie, tous à la Nouvelle-Orléans connaissait son histoire. Au 1140 rue Royale, sa demeure où elle organisait un nombre exorbitant de fêtes mondaines, fut en 1834 proie d'un incendie surement lié aux évènements qui ont précédés ce désastre. Cette mondaine aurait maltraité, tué et fait actes de sadisme envers ses esclaves, très mal vu en Louisiane. Delphine Lalaurie partit de la Nouvelle-Orléans en 1834 laissant sa demeure en abandon. Après avoir observé l'imposante bâtisse William Ainsley continua sa marche solitaire. Vers midi Aïres abandonna sa surveillance et s'octroya un déjeuner sous la fraîcheur des arbres, mais son esprit n'était concentré que sur son suspect. Elle s'apprêtait à repartir dans sa quête lorsque son frère se posta devant elle. Aïres leva les yeux au ciel et soupira. C'était le plus grand obstacle à sa liberté, pire que Matt Pines. Son frère lui mettait constamment des bâtons dans les roues. Il avait énormément grandi depuis le départ d'Aïres pour Richmont. A son retour elle n'avait pas reconnu son frère. Ses mèches châtains étaient en pagaille, son visage ciselé dégageait une expression renfrogné tandis que ses prunelles d'un bleu pâle fixait sa sœur. Ils ne se ressemblaient pas physiquement, leur seule ressemblance se mesurait à un teint diaphane. Ils rentrèrent sur Laurel Street. Dans la rue des «  nouveaux riches » où elle logeait grâce à la soudaine fortune de son père. Alors qu'elle montait les marches du perron pour entrait dans la bâtisse blanche son regard se posa sur Willian Ainsley, il entrait dans une maison fraîchement vendu. Aïres regarda son frère James saluer poliment le Comte et entrait. Elle le suivi à contre-coeur.

Chapitre 2

Le ciel d'un bleu si particulier qui concurrençait avec l'azur le plus pur se vit mélangé aux nuances foncés des nuages cottonneux et orageux. Le contraste était magnifique en cette soirée fraîche. La rue était calme. Un homme passa la porte d'un saloon. Un groupe de musiciens jouaient un rythme enjoué tandis que des soldats nordistes s'attablaient dans un coin. Les serveurs travaillaient sans se soucier des clients tels des automates tandis que les autres clients étaient constitués de femmes insouciantes et d'âmes solitaires venus se noyer dans un verre d'alcool. L'inconnu s'installa à une table, le serveur vint vers lui et retourna au bar après quelques paroles échangées. Quelques instants plus tard le serveur revint un verre de bière rempli et le posa sur la table. L'homme paya sa boisson et porta le verre à ces lèvres. Il avala une gorgée et reposa le verre. Il repensait au évènements de la matinée. Cette fille insouciante et irrespectueuse ; il avait l'intuition que la prochaine fois qu'il la verrait se serait en première du journal, dans un de ses portraits dessinés par les journalistes. En même temps elle dégageait une telle force et ses yeux brillaient d'une lueur de liberté. La Nouvelle-Orléans était décidément la ville de toutes les différences. Un nouveau groupe de soldats nordistes entra, une odeur de mélange d'eau de Cologne et d'alcool emplis la salle. Un frisson parcouru le Comte Ainsley. Il finit son verre et sortit. Tandis qu'il se dirigeait vers Laurel Street, le quartier des nouveaux riches, un cri déchira le calme tel un éclair zébrant le ciel. Dans la rue d'autres gens étaient présents et tous se précipitèrent vers le cri. Puis des lamentations, des plaintes vinrent. L'homme suivi la foule. Lorsque celle-ci s'arrêta il se fraya un passage dans la marée humaine et s'arrêta net. La nouvelle victime.... Encore plus sauvagement assassinée que la précédente. Il avait pris un plaisir sadique à la torturer. La vue de cet effroyable mise en scène lui donna un haut le corps. En effet les viscères de la pauvre jeune femme était étendus dans toute la petite ruelle. Des entailles couvraient tout son corps. Tant de sang c'était répandu qu'on ne pouvait distinguer la couleur des vêtements de la victime. Les mèches blondes de la victime baignaient dans le liquide rougeâtre prenant une couleur tout autre. Elle regardait le ciel, les paupières encore ouvertes, ses iris verts étaient écarquillés au maximum et semblaient figés. Puis il vit un homme sangloter. Là il comprit que c'était son époux. Lui aussi était blessé mais vivant et debout. Mais vu les hématomes qu'il portait et l'état de ses vêtements il avait du être assommé avant de se réveiller et de découvrir son épouse tuée. Le Comte Ainsley cligna des yeux et se concentra. Comme tous les meurtres aucun suspect, personne... Quel désastre ! La scène du crime fut assailli par des journalistes et policiers. A cet instant l'homme quitta la ruelle et retourna sur l'artère principale. Un bruit de pas le fit se retourner. Il ne put apercevoir que des boucles brunes qui dépassaient d'un mur opposé. Il sourit. Il reconnaissait ces boucles brunes. La fille du port. Elle le soupçonnait et l'avait suivi. Quelle ironie ! Il s'approcha d'elle. Elle pencha la tête sur le côté et baissa son regard. Lorsqu'elle releva la tête un de ces sourcil était arqué, signe de sa perplexité. Il baissa à son tour son regard. Ses chaussures laissaient des traces pourpres sur le pavé, tant de sang avait été répandu que la foule avait piétiné sans le voir une mare de sang. Le Comte Ainsley se mordit la joue. Déjà qu'il était son suspect numéro un sur sa liste alors qu'il était un parfait innocent, ses chaussures trempaient dans le sang n'était guère plausible dans une plaidoirie. Il plongea son regard dans celui d'Aïres. Elle avait un teint cadavérique, livide, d'une blancheur maladive. Ses prunelles complexe était d'une nuance se rapprochant du bronze avec des reflets plus foncés mouchetant ses iris. Elle était assez grande et fine. Elle semblait frêle mais la lueur brillant dans son regard prouvait le contraire. Ses cheveux bruns formaient un ondulé bien dessiné. Elle arborait une chemise en lin blanche et un pantalon d'homme. Ainsi bien que d'une certaine richesse ce n'était pas une mondaine vêtue de multiples froufrous et parures ornées d'un trop plein de joyaux. Elle garda néanmoins le silence pendant quelques instants qui sembla une éternité pour William et lorsqu'elle se décida à formuler quelques mots il releva son regard.

-Il y a eu un nouveau meurtre, mais ce n'est pas vous. Je me suis trompée...

Elle arqua un sourcil inquisiteur puis haussa les épaules et sans attendre une réponse de la part de son interlocuteur elle tourna les talons et se dirigeait vers Laurel Street. Il attendit quelques minutes encore interloqué par le franc parler de la jeune fille et se mit lui aussi en route vers le quartier des nouveaux riches. Arrivée devant la demeure de sa famille il vit John Daye, le père d'Aïres, en pleine discussion avec Isaac Pines, le paternel de Matt. Il surprit quelques brides de conversation. « Cela avantagerait nos deux familles », « Cet union serait un avantage économique considérable » Il ne lui fallu pas plus pour comprendre que les deux hommes d'affaires parlaient d'unir leurs deux enfants. Cette idée lui parut ironique, Matt Pines était le parfait contraire d'Aïres Daye. Matt était sur-protecteur, il possédait un complexe du héros qui faisait rire bien des gens, il était d'une gentillesse inégalée et très amical. Et surtout il obéissait sans râler à son père. Quand à Aïres elle était effacée et insouciante. Elle était franche et libre. Elle semblait s'affranchir des règles pour vivre sa vie comme elle le souhaitait. Et cette union allait surement la rendre furieuse alors que Matt accepterait en fils soumis et calme. William pénétra dans sa maison sans écoutait la suite. Sa petite sœur Bridget âgée de 10 ans à peine fredonnait dans le salon tandis que son père dégustait un verre de kir en pleine conversation avec son épouse. William traversa le vestibule et monta les escaliers pour monter dans sa chambre. De la fenêtre il aperçut John et Isaac se serrer la main, un sourire aux lèvres, se quitter. John Daye rentra dans sa demeure tandis qu'Isaac remontait Laurel Street. La lune montait à présent haut dans le ciel et les étoiles brillaient dans la pénombre. William se mit sous ses draps en lin. Tout était calme dans le quartier, seul le bruit des noctambules rentrant plus tard que prévu dans leurs bâtisses résonnaient. Quand enfin le silence vint il n'arriva à trouver le sommeil. Chaque fois qu'il fermait les paupières l'image de la victime morte quelques heures auparavant lui venait dans l'esprit. Elle était d'une trentaine d'année et était mariée, elle avait encore tant à vivre … Il se retournait encore et encore dans son lit. William se leva et ouvrit les rideaux. Il observait ainsi la nuit calme, l'obscurité emplissait la rue toute entière seule la lumière tamisait des réverbères éclairait la rue. Un triangle de lumière se dessina sur l'herbe du jardin des Daye. Aïres en sortit et traversait la rue en vitesse. Quelques instants plus tard une ombre suivit le même chemin empruntait par Aïres. Lorsqu'il passa sur le flot lumineux d'un réverbère il reconnu James Daye, le frère d'Aïres. Il suivit le même chemin qui menait à Lake Road. Après une bonne vingtaine de minutes James revint sans sa sœur et entra dans la bâtisse des Daye. Plusieurs minutes s'écoulèrent et une autre ombre passait dans la rue. La silhouette marchait tête baissée et William ne put apercevoir que son long manteau noir qui couvrait son dos. L'inconnu se dirigea à son tour vers Lake Road. Aïres se trouvait là-bas seule. Elle jouait à un jeu dangereux mais il pourrait s'avérer qu'il devienne fatal....


Chapitre 3
Le faisceau lumineux éclaira la chambre de Matt Pines, formant une mosaïque de lumières sur le parquet. Il cligna des paupières pour s'habituer à la luminosité et se leva. La fenêtre entr'ouverte laissait passer une légère brise rafraîchissante. Après avoir effectué une toilette rapide il enfila une chemise en lin beige et un pantalon noir. Il passa une main dans sa chevelure blonde pour la remettre en place et sortit de sa chambre d'un pas d'une légèreté enfantine. Lorsqu'il entra dans la salle à manger le reste de la famille au complet avait commencé à manger. Il s'assit sur la chaise vide et observa un instant la nappe qu couvrait la grande table en bois foncé. Le service en porcelaine était disposé et un assortiment de toast était alignés dans une assiette. Une odeur de pain grillé flottait dans l'air tandis que Madame Pines ouvrait la confiture pour en recouvrir son toast. Le père de Matt lui buvait à long traits son café et reposait sa tasse lorsqu'il vit son fils s'assoir, Isaac eut un sourire en le voyant mais garda le silence. Il avait une nouvelle à annoncer à son fils mais pas question de lui annoncer devant sa mère et son frère cadet. Isaac comptait lui parler seul à seul. Il ne pensait pas vraiment à l'opinion de son fils sur la question, c'était un avantage considérable. Les Daye possédaient une fortune grandissante de jour en jour tandis que les Pines possédaient une banque en ville et plusieurs plantations plus au sud. L'union des deux enfants de ces familles permettrait d'agrandir la fortune des deux familles. Matt but une gorgée de café et entama un bol de flocon d'avoine. Il mangeait tranquillement sans se soucier que depuis plusieurs semaines déjà son destin se lierait à une voisine. Dès qu'il finit son repas il sentit le regard insistant de son père sur lui. Il comprit instantanément et prit congé pour rejoindre le bureau d'Isaac. C'était une pièce calme aux murs recouvert d'étagères où des livres étaient rangés. De Shakespeare aux feuilles de compte, on y trouvait de tout. Matt s'assit sur un fauteuil en face du bureau qui trônait au milieu de la pièce tandis qu'Isaac entrait. Matt passa son regard sur le bureau, des feuilles étaient empilées dans un coin aux côtés d'un livre de compte et ouvert sur le bureau en plein milieu on y trouvait Hamlet, une œuvre de Shakespeare. Isaac prit soin de fermait la porte et s'assit face à Matt. Matt croisa les chevilles et sentit son estomac se nouait, il commençait à angoisser en vue des manières de son père. Il attendit patiemment que son père s'exprime.

-Mon fils il est temps que tu honores ta famille. Aïres Daye a atteint sa dix-septième année il y a déjà quelques mois, son père lui cherche un mari. Et après plusieurs discussions nous avons conclut John Daye et moi que vous formeriez une union parfaite.

Matt prit ces phrases comme un violent coup de pied en pleine poitrine. Déjà qu'il trouvait son père exigent envers lui le voilà à présent contraint de se marier avec Aïres Daye. Il avouait avoir développé une certaine affection envers cette adolescente rebelle et libre, il aimé la façon dont elle vivait sa vie à sa manière. Mais il avait vite compris qu'elle était du genre asociale et c'était résigné.

-Père, je crains fort qu'Aîres et moi formions un couple aimant.... Nous ne partageons les mêmes sentiments.

Matt chercha par tout moyens de faire fléchir son père puis se résigna. De toutes manières Aïres ne risquerait pas d'accepter une telle union. A ce moment son père répliqua.

-Avec le temps vous arriverez à vous aimer. Mon fils j'ai déjà vécu sa avec ta mère et à présent nous nous aimons. Le temps mon fils c'est tout ce qui fera que l'amour arrive entre vous. Pour le moment rend lui visite et fait en sorte qu'elle développe de l'affection pour toi. Je me suis fait comprendre ?

Matt Pines hocha la tête sagement. Comme toujours en fils obéissant et sage le voilà prêt à se marier même si ces intentions étaient toutes autres. Son père sourit et après avoir fouillé dans la poche de sa veste en tweed il lui tandis un écrin.

-Voici. Je savais mon fils que tu honorerais le nom des Pines. Je suis fier de toi tu pourras bientôt apprendre à diriger notre fortune pour le futur.

Isaac lui fit un clin d'oeil et sortit. Matt resta immobile et muet. Il tenait l'écrin dans sa paume droite . Après une longue hésitation il ouvrit l'écrin noir et découvrit à l'intérieur un anneau d'argent ciselé ornée de lapis-lazuli. Matt fut subjugué par le bijou simple et époustouflant à la fois. Une beauté simple et magnifique. Il referma l'écrin et le mit dans la poche de sa veste noire. Il se leva et traversa le bureau d'un pas las. Tournant la poignée de bois doucement il ouvra la porte et s'engouffra dans le long couloir. Il croisa Jonathan son frère cadet et lui donna une pichenette en souriant. Matt commençait à se faire à l'idée d'un mariage après tout sa famille était heureuse et cela partait aussi d'un mariage arrangé entre leurs parents. Arrivé dans l'entrée il sortit dans Laurel Street et marcha vers la demeure des Daye. Il se demanda si elle était au courant. Matt s'enleva cette pensée de l'esprit. Il atteint la maison en pierre blanche et gravis les marches du perron. Il toqua à la porte et attendis qu'une bonne vint l'ouvrir. La bonne le conduit dans un salon tapissé de beige où les meubles possédaient tous cette nuance pour former un assorti parfait. Le premier à venir fut James Daye, le frère d'Aîres, il lui sourit et s'assit sur un canapé. John Daye arriva et s'assit aux côtés de son fils. Puis vint le tour de Cathy Daye qui s'assit à son tour. Quelques minutes s'écoulèrent et toujours pas d'Aïres. James fut le premier à montrer de l'impatience. Il se leva et monta à l'étage. D'en bas on entendait les lamentations et les plaintes qui résonnaient à l'étage. Puis le bruit des pas descendant l'escalier. Aïres entra dans la salon, son frère sur les talons. James reprit sa place tandis que la jeune fille resta debout, les bras croisés sur son torse et une mine renfrognée sur son visage. Elle était vêtue d'un robe simple de couleur rose pâle qui ne faisait que démontrer encore plus son teint d'ivoire et sa taille de guêpe. Ses mèches brunes étaient ramenées dans une tresse qui pendait dans son dos. Dans son regard de bronze on voyait clairement la haine et la colère. Elle regardait ses parents avec son regard haineux gardant ses bras croisés. Son père lui intima l'ordre de s'assoir, elle resta debout et raide comme un piquet. La bonne vint avec un plateau de café et le déposa sur la table basse en bois clair. Aïres s'assit finalement pour ensuite prendre une tasse de la boisson chaude tout juste servit. Elle s'humecta les lèvres puis but une gorgée de café. Matt prit lui aussi une tasse, laissant sa main faire tourner la cuiller dans la tasse pendant plusieurs minutes. Un silence pesait lourdement dans la pièce. Aïres semblait prête à exploser. Ce qu'elle fit après quelques minutes d'attente. Elle se leva et s'exprima d'une voix haute.

-Mais qu'est-ce qui se passe à la fin ?! Déjà qu'est-ce qu'il fait ici lui ?

Elle désigna du regard Matt Pines. A ce moment il comprit qu'elle n'était pas au courant. Une boule se forma dans sa gorge. A ce moment John Daye prit la parole.

-Matt Pines est ici pour une bonne raison que Isaac Pines et moi avons décidés. ( il marqua une pause et reprit ) Aïres tu as à présent le devoir de te marier et ton futur époux est devant toi.

Le temps de ses paroles tous virent le regard d'Aïres s'assombrirent. Matt se sentait mal à l'aise. Sa promise monta les escaliers en trombe et claque sa porte. Il passa son regard sur le reste des Daye.

-Je vais rentrer.

Ils acquiescèrent. Matt retourna chez lui dans un soupire de soulagement. Aïres était visiblement contre ce mariage.

Chapitre 4

La lune dominait le ciel étoilé. C'était une nuit particulièrement fraîche. Aïres sortit en discrétion et se dirigea en hâte vers Lake Road. La jeune adolescente traversa rapidement la forêt pour atterrir aux bords du lac. Le cirque s'y trouvait. Des tentes s'y dressaient, tirés sous divers angles et de coloris blanc. Elle s'apprêtait à rejoindre le campement lorsqu'elle entendit une voix l'appeler. Elle plaqua son dos contre l'écorce d'un saule. D'un rapide coup d'oeil elle aperçut son frère, James, la chercher. Il se rapprochait de ce côté-ci du lac. La jeune fille resta ainsi cachée pendant plusieurs minutes. Lorsqu'elle entendit les bruits de pas s'éloigner elle se décolla du tronc et continua sa route. La lumière des réverbères autour du lac se reflétait dans le mouvement des eaux. Aïres aperçut une silhouette qui contournait le lac venant dans sa direction. Elle plissa les yeux en vain, tentant de mieux apercevoir cette ombre mais impossible elle se trouvait trop loin. Elle tourna le dos à la silhouette inconnue et avança vers les tentes. L'adolescente passa une partie de sa nuit à passer de tente en tente et de saluer les numéros du cirque. Après plusieurs heures elle retourna chez elle. Elle rentra discretement et monta à l'étage sur la pointe des pieds. Elle enfila une chemise de nuit blanche et se glissa sous les draps de coton, elle ferma les paupières et trouva le sommeil. Aïres était plongée dans un sommeil profond et même les rayons matinales du soleil qui engloutissaient sa chambre ne la fit ouvrir les paupières. Ce fut le réveil brutal fait par son frère qui l'a réveilla.

-Réveille-toi ! ( il tira sur les draps et les couvertures ) Allez ! Tu as de la visite. Père et Mère t'attendent en bas.

Lorsqu'elle daigna enfin se relever, elle s'assit sur le rebord de son lit elle se donna quelques instants pour émerger de sa torpeur faisant balancer ses pieds d'avant en arrière. Puis elle se leva. Elle se vêtit d'une robe d'un rose pâle et noua un ruban blanc autour de sa taille de guêpe. Elle se passa un peu d'eau sur le visage pour se tenir bien éveillée. La jeune fille entendait de l'agitation en bas. James remonta. Elle leva les yeux au ciel et descendit l'escalier. Dans le salon se trouvait ses parents ainsi que Matt Pines. Elle ne lui accorda qu'un léger hochement de tête en guise de salut. Puis lança des regard haineux envers ses parents. Encore un rendez-vous avec des gens de la ville organisé à l'avance dont elle seule ne connaissait l'existence. Lorsque Violet, la bonne, apporta un plateau de café elle s'assit enfin. Le silence était pesant et l'impatience mélangé à la colère irradiait en son être. Lorsqu'elle se leva d'un bond et cria quasiment ses phrases et que son père lui répondit que si Matt était présent c'était car Isaac et lui avait prévu de les marier, elle eut l'impression d'avoir reçu une lame en plein cœur. Ses iris de bronze virèrent dans une teinte plus foncé. Elle ne voulait entendre plus. Elle se précipita sur l'escalier, montant les marches deux à deux. Elle ouvrit la porte de sa chambre et la claqua derrière elle violemment. Elle s'assit sur le divan, se plaça sous l'ouverture et regarda la fenêtre. Ses parents avaient mit un système pour qu'elle ne puisse ouvrir sa fenêtre en assez grand pour ses escapades. Elle resta ainsi à regarder le ciel comme s'il détenait le secret de l'Univers. Elle se sentait trahie, humiliée, comme si on avait arraché les morceaux de son être petit à petit. Aucune larmes cependant ne coula, lorsque ses yeux la piquaient elle se forçait à rester lucide et ne pas exploser. De plus ne disposant d'aucune clé pour verrouiller sa porte elle savait que un membre de sa famille allait entrer. Après deux heures d'absences se fut son frère qui monta en premier.

-Père ne pense qu'à ce qui est le mieux pour toi. Et puis tu aurais put tombée sur pire.

Ne voyant aucune expression sur le visage de sa sœur il partit. Son père ouvrit la porte et parla d'un ton colérique.

-Il reviendra demain, et tout les autres jours. C'est ton devoir d'accepter cette union.

Il ne fallut pas plus que ces deux phrases pour déclencher une réaction chez Aïres. Elle se tourna vers son père.

-Je penses que finir éventrer sur le pavé par ce meurtrier qui coure nos rues serait d'une meilleure satisfaction pour ma part. Pourquoi n'ai-je pas droit de choisir ?! ( Elle se releva et avança vers son père, le défiant du regard ) Et bien vois-tu je n'épouserais pas Matt Pines, ni aucun autre hommes choisit par tes soins.

Ses lèvres rosées se plissèrent dans un sourire espiègle. Une once de satisfaction la parcouru lorsqu'elle vit son père se renfrogner.

-Je n'accepte pas ton intolérance et ton impolitesse ! Jeune fille tu vas devoir m'obéir !

Sur ces mots il sortit de la chambre. Elle passa la journée éveillée, continuant son regard vide vers le ciel. La mort lui parut soudain être plus une renaissance qu'un fardeau. Aïres avait l'impression qu'un poignard c'était enfoncé dans sa chair, et chacun des mots de son père ne faisait que tourner et retourner encore plus la lame dans la plaie, l'ouvrant toujours un peu plus. Elle observa l'astre de feu descendre dans le ciel et se fondre dans la pénombre. L'aube n'était même pas levé qu'à ce moment elle se leva et se décida à agir à sa manière. Elle troqua la robe de la veille pour un pantalon noir et un manteau de la même couleur. Elle s'arrêta et contempla sa chambre. Aïres se dirigea vers la commode en châtaignier et ouvrit une boîte à bijoux en bois. Elle y récupéra un bracelet qui lui venait de Richmont et un collier en camée bleu ciel qu'elle accrocha autour de son cou. Après ceci elle descendit les escaliers sans un bruit et sortit en toute discrétion. Elle rejoint le port. Ses cheveux flottaient dans la vent et fouettaient son visage. Son collier était lové au creux de sa gorge et son bracelet était maintenu autour de son poignet. Ils étaient à présent ces seuls souvenirs de liberté, elle avait une once d'espoir mais savait pertinemment qu'elle n'arriverait à fuir. Elle porta sa main à son cou et passa son doigt sur le relief du collier. L'adolescente eut l'impression d'être un lion en cage, sans issue de secours. Elle quitta le port et posa une casquette sur sa tête, ses cheveux ramenés à l'intérieur seules quelques mèches brunes dépassaient. Elle se rendit à la gare dans l'espoir d'acheter un billet et d'arriver à fuir. N'importe quelle destination lui était convenable. Au moment où elle gravissait les marches elle vit l'homme de main de son père accourir vers elle. Il l'a saisit par le bras. Lorsqu'elle fit volte-face elle aperçut William Ainsley qui arquait un sourcil. Elle lui lança un regard suppliant, elle était si désespérée qu'elle en revenait à demander de l'aide à un inconnu douteux. Elle crispa ses doigts et enfonça ses ongles dans la chair de l'homme de main mais impossible de le faire broncher malgré les minces filets de sang qui coulaient le long du bras de l'homme il continuait à la maintenir. D'un geste brusque il la ramena vers lui, la jeune fille continuait à broncher. Touts les passants observaient la jeune Daye en pleine tentative pour se libérer de l'homme de main de John Daye. Les yeux d'Aïres prenaient un air félin et une lueur de rage abritait son regard de bronze. Malheureusement la frêle adolescente ne pouvait jouer de la force contre l'imposant homme de main. C'était un homme à la carrure imposante, de larges épaules et une mâchoire carrée.

-Lâchez-moi ! ( Aïres regardait l'homme de main tout en tentant de lui faire lâcher prise )

Aïres se vit forcée à avancer, l'homme tirait violemment et par a coups sur son poignet. L'adolescente grimaça, la poigne de l'homme était si forte qu'elle imaginait déjà l'hématome couvrant la totalité de son poignet.
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Shiki
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Shiki


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MessageSujet: Re: Endlessly Killing   Endlessly Killing EmptyMer 5 Sep - 4:00

O.o c'est génial... *pleure devant la magnificience du texte*
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MessageSujet: Re: Endlessly Killing   Endlessly Killing EmptyJeu 6 Sep - 8:30

Merci. A ce point là ? x) J'écris la suite dès que j'ai du temps à moi.
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Effie
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MessageSujet: Re: Endlessly Killing   Endlessly Killing EmptyDim 10 Mar - 8:10

J'annonce officiellement la fin de Endlessly Killing qui est en fait mort depuis longtemps. J'avais du mal à suivre ma propre règle des points de vue différents et j'avais trop de scénarios différents en tête. J'avais même penser à faire d'Aïres la tueuse *-* Vous imaginez ? Bref c'est la fin. Mais je bosse sur mon nouveau projet très similaire, changement de décor, de personnage, le scénario principal est le même malgré les divergences dans les chapitres et même le prologue c'est celui-là en retaper à la nouvelles. Petite présentation rapide« Dans les années 1860. La paisible ville de Rosewood est en proie à une vague meurtrière. La gente féminine constitue les principales victimes. Alors que les maîtres de foyers cloîtres leurs femmes et filles chez eux une jeune adolescente rebelle déjoue les règles et rôde la nuit. Mais les assassins rôdent.... et la tuerie ne risque pas de s'arrêter »
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